4 clés pour élaborer une roadmap évolutive et garantir le succès de votre application mobile !

31.Août.23

Une roadmap d’application mobile bien pensée est un facteur clé du succès de votre projet.

En bon français, cette feuille de route liste les grandes étapes du développement et en donne un aperçu global : objectifs, jalons, délais, ressources, livrables…

Elle précise notamment quelle est la priorisation des fonctionnalités et quel est leur niveau de complexité (ce qui permet d’estimer la charge de travail et donc, le budget).

Mais elle fait plus encore : la roadmap doit garantir l’évolutivité de votre application mobile. C’est-à-dire sa capacité à absorber une montée en charge éventuelle (augmentation du nombre d’utilisateurs, du volume de données) sans dégradation de ses performances. Elle doit donc faire en sorte que :

  • Votre app s’appuie sur une architecture flexible, un code optimisé, des composants (librairies, API…) performants, sécurisés et correctement supportés.
  • Votre app s’adapte aux évolutions des équipements et des systèmes d’exploitation mobiles pour offrir une expérience utilisateur optimale.

Dans cet article, découvrez quatre clés pratiques pour bâtir et entretenir la roadmap de votre application mobile, en co-construction avec vos utilisateurs et votre équipe dédiée au développement (designers, développeurs, qualiticiens).

 

Clé 1 – Préparer le terrain de votre roadmap application mobile : objectifs, versions, ressources, socle technique

La première étape pour élaborer la roadmap d’une application mobile consiste à explorer le besoin réel et formuler les objectifs de l’app.

Prenons l’exemple d’une société de fitness. Pour ses dirigeants ou pour le manager en charge du projet mobile, formuler l’objectif pourrait être : « permettre à nos clients de suivre leurs séances d’entraînement et leurs progrès. »

Cela paraît simple formulé ainsi. Il est toutefois nécessaire d’enquêter auprès des vrais utilisateurs pour s’assurer que cela correspond effectivement à un besoin. La meilleure des idées d’app peut s’avérer être… une fausse bonne idée.

Par ailleurs, ce n’est pas parce que la formulation est simple… que le développement l’est. Il revient au chef de projet (interne ou externe s’il s’agit d’un prestataire) de traduire ce besoin en termes techniques et de préciser le coût (c’est-à-dire la charge de travail) que son développement représente.

Toutes les tâches induites, appelons-les des « fonctionnalités » pour simplifier, doivent être quantifiées et leur faisabilité doit être étudiée au regard des contraintes du projet (techniques, budgétaires, délais de réalisation…).

Parallèlement, il est important de vérifier la fiabilité du socle technique en réponse au besoin exprimé, pour garantir l’évolutivité de l’application et sa maintenabilité, tout au long de son cycle de vie.

Cette analyse débouche sur une première roadmap de votre application mobile : quelles fonctionnalités pour la V1, la V2, etc. ; quel plan de charge par sprint ; quelles expertises mobiliser (design, développement, QA). Vous garantissez ainsi l’alignement budget – délai – qualité.

 

Clé 2 – Développer la V1 de votre application mobile : MVP, utilisateurs pilotes et amélioration continue

Pour la V1, se concentrer sur les fonctionnalités essentielles (MVP, Minimum Viable Product), c’est aller rapidement de l’idée au produit.

Pour le donneur d’ordre, cela permet :

  • d’étaler le budget de l’application mobile dans le temps et de prendre moins de risques ;
  • de valider l’intérêt de l’app auprès de ses utilisateurs sans avoir trop investi ;
  • de générer des retours précoces et pouvoir ajuster en conséquence ;
  • de créer un bouche-à-oreille positif.

En termes d’expérience utilisateur, se concentrer dans une V1 sur des fonctionnalités utiles, utilisées, utilisables, puis rester à l’écoute du marché et des remontées des utilisateurs pour alimenter la roadmap et faire évoluer l’application mobile, sont des éléments clés pour conserver leur engagement dans la durée.

Pour livrer vite tout en réduisant les risques,

  • Définissez les parcours essentiels : dans notre exemple d’application de fitness, cela pourrait être « créer un profil et accéder à des séances d’entraînement prédéfinies », s’il s’agit d’un incontournable pour les utilisateurs.
  • Impliquez un panel d’utilisateurs-type à chaque étape du développement (identification des fonctionnalités essentielles, maquettage, validation des livrables, …) pour coconstruire avec eux une expérience adaptée à leur attente :
  • Installez un processus itératif d’amélioration continue : bonnes pratiques de codage, documentation du code pour faciliter la maintenance et l’évolutivité de l’app, tests (unitaires, d’intégration, de performance), optimisation des performances et de la sécurité de l’app.

 

Clé 3 – V2, V3… : retours, audits et priorisation dans votre roadmap application mobile

Après le lancement, les premiers retours de la communauté sont à analyser à la loupe : avis sur les stores, stats analytics de l’app, éventuels commentaires in app… Cela permet d’identifier des axes d’amélioration (lenteurs, parcours confus, fonctionnalités manquantes).

Soumettez alors chaque idée au triptyque faisabilité / impact / coût. Par exemple, si les utilisateurs de notre app de fitness réclament la création de sessions d’entrainement personnalisées, il faut évaluer le travail que cela représente par rapport à ce que nous avions prévu dans le backlog. Est-il possible de concilier les deux ? Ou alors, faut-il prioriser et revoir la roadmap de l’application mobile ?

En parallèle, dans le processus de développement de cette V2 et des versions suivantes, il est nécessaire de :

  • veiller à ce que l’intégration de nouvelles fonctionnalités ne compromette pas la stabilité du code existant ;
  • maintenir un équilibre entre le temps alloué au développement de nouvelles fonctionnalités et celui dédié à la vérification de la stabilité du code existant pour garantir la maintenabilité de l’app dans le temps.

Pour s’assurer de cette maintenabilité et de l’évolutivité d’une app dans le temps, il peut être nécessaire de réaliser régulièrement un audit technique. Ce check-up va permettre de :

  • Vérifier que les éléments composants l’app sont à jour et maintenus régulièrement
  • Mesurer la complexité de l’app, sa taille
  • Repérer d’éventuelles fuites de mémoire ou des vulnérabilités
  • Mettre en œuvre un plan d’action comprenant les améliorations nécessaires

Ces audits réguliers orientent vos arbitrages entre nouvelles fonctionnalités et refactoring, garantissant la maintenabilité sur le long terme.

 

Clé 4 – Piloter le cycle de vie grâce à une roadmap gérant harmonieusement demandes utilisateurs, veille techno et TMA

Reprenons l’exemple de l’entreprise de fitness : elle pourrait envisager dans une version ultérieure, d’intégrer une fonctionnalité de suivi nutritionnel ; ou bien d’explorer les technologies de suivi de la santé en associant à l’app des objets connectés.

L’entreprise considère que ces nouvelles fonctionnalités, qui ne sont pas demandées par les utilisateurs, peuvent néanmoins considérablement améliorer leur expérience ; elles permettront par ailleurs à sa marque de se différencier par rapport à la concurrence.

Il sera nécessaire bien sûr de valider la faisabilité technique de ces fonctionnalités et de vérifier auprès d’utilisateurs types que ces idées sont pertinentes, avant d’engager leur développement.

Continuer à satisfaire les utilisateurs

Un audit UX de l’app pourra également permettre de continuer à satisfaire les utilisateurs tout au long du cycle de vie de l’app en identifiant d’éventuels points de friction (fonctionnalité manquante, architecture de l’information bancale, composants peu « affordants » dont l’usage n’est pas immédiatement compréhensible, etc.)

Tout au long du cycle de vie de l’application mobile, il s’agira donc d’itérer le processus et d’alimenter la roadmap en :

  • tenant compte des feedbacks des utilisateurs ;
  • menant une veille sur les évolutions du marché, des usages ;
  • identifiant des opportunités d’innovation (objets connectés, IA générative…) ;
  • s’assurant de la maintenabilité de l’app pour qu’elle n’accumule pas de dette technique.

Maintenir l’application tout au long de son cycle de vie

Pour maintenir la cadence sans épuiser vos équipes internes, vous pouvez envisager de sous-traiter la maintenance de votre application auprès d’un prestataire spécialisé.

Cette Tierce Maintenance Applicative (TMA) peut intervenir :

  • juste après la période de garantie, généralement proposée par les éditeurs afin d’adapter et de corriger l’application durant ses premières semaines de vie.
  • Après un audit, pour maintenir l’évolutivité de l’app.

Le prestataire réalise audits, mises à jour de dépendances, optimisations de performance et tests de non‑régression. Vous stabilisez la base tout en libérant du temps pour l’innovation.

Cette prestation de TMA comprend :

  • La maintenance corrective (correction des bugs en continu)
  • La maintenance adaptative (compatibilité OS / device, à chaque nouvelle version d’OS)
  • La maintenance évolutive (ajout ou amélioration des fonctionnalités, selon la roadmap de l’application mobile)

 

La roadmap de votre application mobile : levier d’engagement et de performance

Construire, puis faire vivre une roadmap d’application mobile évolutive exige :

  • une compréhension précise du besoin et une architecture prête à monter en charge ;
  • un MVP testé par des utilisateurs réels, soutenu par de bonnes pratiques de code ;
  • une boucle d’écoute et d’audit pour ajuster la priorisation en continu ;
  • une maintenance organisée (interne ou TMA) pour conjuguer qualité, sécurité et innovation.

En appliquant ces quatre clés, vous offrez aujourd’hui une expérience fluide, tout en préservant la capacité d’évoluer demain. Votre application reste performante, fiable et alignée sur les attentes de vos utilisateurs – gages essentiels de rétention et de réussite business.

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