Ça bourdonne activement chez InfleXsys !

1.Juin.21

Depuis quelques semaines déjà, InfleXsys accueille de nouvelles « locataires » au 8 rue de la Grande Semaine. Elles n’occupent pas beaucoup de place, mais se font tout de même remarquer… car elles s’affairent en bourdonnant activement dès que le soleil réchauffe leur planche d’envol ! Oui, vous l’avez deviné, il s’agit bien… d’abeilles.

En effet, cet hiver, Claude Bodin, apiculteur adhérent à l’association Miellerie Collective de Bordeaux Métropole et fervent défenseur de l’environnement, est venu, à la demande de la Direction d’InfleXsys, installer 5 ruches au pied de notre bâtiment, après avoir soigneusement choisi leur emplacement.

« Les ruches doivent être protégées des intempéries », précise-t-il, « c’est-à-dire ne pas être exposées à un soleil trop direct lors de périodes de fortes chaleurs, ni au vent et au froid l’hiver. Par ailleurs, les ruches doivent être orientées vers l’est ou vers le sud, de manière à ce que leur porte d’entrée et leur planche d’envol soient le plus tôt possible dans la journée, chauffées par le soleil. » En effet, les abeilles n’aiment pas les changements brusques de température. « Elles assurent en quelque sorte la climatisation et le chauffage de la ruche et s’efforcent d’entretenir une température constante autour de la reine ; toute variation intempestive met donc en péril non seulement la reine, mais aussi la ponte. »

L’installation des ruches

Parmi les 5 ruches installées durant l’hiver par l’apiculteur bordelais, 3 appartiennent à InfleXsys : 2 d’entre elles contiennent de jeunes essaims de l’année 2020 que Claude a acheté à un apiculteur professionnel pour diversifier les espèces. « Il existe différentes espèces : les abeilles dites ‘noires’, par exemple, les abeilles ‘caucasiennes’… En diversifiant les espèces, on les rend plus ‘solides’, plus résistantes aux éventuelles maladies. On assure ainsi la pérennité de la ruche. »

À la fin de l’hiver, Claude est venu inspecter les ruches. « Cette année, le printemps s’est un peu fait attendre, prolongeant ainsi l’hivernage des abeilles. Dans ce contexte, il est important de prévenir un essaimage. Les abeilles vivant en circuit fermé trop longtemps vont avoir tendance à créer des ‘cornets royaux’, qui donneront naissance à terme à une ou plusieurs jeunes reines, induisant une division de la colonie dont une partie va quitter la ruche pour libérer de la place. » Le jour de son passage, Claude a donc ouvert les ruches et vérifié chaque cadre un par un pour y dénicher d’éventuels cornets royaux. Il en a profité pour transvaser l’intégralité d’une ruche devenue trop petite, dans une ruche plus spacieuse, propre et désinfectée.

Quelques chiffres !

Une ruche contient 50 à 60 000 abeilles sur une année. En période de production (au printemps), les abeilles vivent au maximum 40 jours, alors que lorsqu’elles hivernent, elles vivent jusqu’à 6 mois. Au printemps, après un apprentissage dans la ruche qui aura duré 20 jours, les abeilles partent butiner pendant une vingtaine de jours supplémentaires, avant de mourir. Car leurs trajets depuis et vers la ruche, ainsi que la récolte du nectar les fatiguent beaucoup.

Le calendrier apicole

« Selon les périodes, la fréquence de mes passages varie. Et à chaque période, correspondent des travaux apicoles différents », poursuit Claude.

Ainsi, durant l’hiver, l’apiculteur surveille la ruche ; il s’assure notamment que les abeilles y sont bien protégées contre les intempéries, les courants d’air, l’humidité. Il apporte aussi un complément alimentaire riche en sucre, afin de suppléer à l’absence de miel dans la ruche.

« Au printemps, il y a beaucoup de travail, je viens donc tous les 10 jours. » Dès les premiers beaux jours, il s’agit de mettre en place des ruches propres et de parer à un éventuel essaimage. La surveillance régulière de la ruche permet de s’assurer que tout va bien : « Une observation du plan d’envol suffit parfois ! Mais je peux aussi ouvrir la ruche et même, examiner son contenu cadre par cadre, si cela s’avère nécessaire. De manière générale, il est important de déranger le moins possible les abeilles, car elles n’apprécient pas beaucoup qu’on les perturbe. »

Puis, au début de l’été, il faudra installer les ‘hausses’ qui vont permettre de récolter le miel. Cela consiste en un étage ajouté au corps de la ruche, comportant des cadres vides. Ces cadres vont faire office de « magasin à miel » ; la récolte ne se fera qu’à cet endroit de la ruche.

Au mois de juillet, Claude retirera les hausses pour permettre aux abeilles de constituer leurs réserves pour l’hiver. En ville, la récolte se termine fin juillet, car les abeilles se concentrent sur des fleurs printanières de jardin. À la campagne, la saison peut-être plus longue, notamment si on pratique l’apiculture avec des ruches nomades que l’on déplace. Les abeilles peuvent alors butiner tout l’été jusqu’à l’automne, des fleurs aussi variées que le colza, l’acacia, les fleurs des arbres fruitiers, le tilleul, les tournesols ou encore la bruyère.

 

« Normalement », conclut Claude « si tout se passe bien, la première récolte de miel chez InfleXsys se fera fin juin. Nous laisserons poser le miel 15 jours et vous pourrez le déguster vers la mi-juillet ! »

Une perspective qui pourrait bien en inciter plus d’un(e) à repousser ses vacances de quelques jours…

 

Pour en savoir + et (pourquoi pas) étudier la possibilité d’installer une ruche chez vous (entreprise, particulier, collectivité) : Découvrez la Miellerie collective de Bordeaux Métropole

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