Aujourd’hui, les entreprises se doivent d’innover rapidement et de façon continuelle sur des marchés de plus en plus concurrentiels. Le Design Thinking, ou « pensée design » en Français, est une démarche particulièrement adaptée aux projets numériques.
Elle permet d’organiser l’innovation via un processus et une batterie d’outils, dans les grandes entreprises, dans les PME / ETI et bien sûr dans les start-ups.
Les ateliers de Design Thinking offrent notamment la possibilité aux entreprises de concevoir de nouveaux services ou produits en un temps record (1 à 2 jours d’atelier suffisent dans la plupart des cas) en faisant travailler leurs collaborateurs ensemble, en intelligence collective.
C’est donc un outil stratégique pour les organisations souhaitant encourager l’innovation en leur sein.
Le Design Thinking, une méthode inventée il y a plus de 50 ans aux Etats-Unis
Même si le Design Thinking est largement utilisé en France depuis quelques années, particulièrement pour mettre en œuvre des projets numériques, la méthode a été inventée et théorisée… il y a plus de 50 ans !
Le Design Thinking s’inspire de la méthode du brainstorming développée par le publicitaire américain Alex Osborn dans les années 50 aux Etats-Unis.
Le brainstorming permet de susciter la créativité en trouvant de nouvelles idées pour des problèmes donnés.
Le Design Thinking complète très bien cette méthode en allant plus loin pour lancer des projets.
Cette approche, développée à Stanford dans les années 80, a pour but d’appliquer la démarche d’un designer pour répondre à un problème ou à un projet d’innovation, lors d’ateliers de co-conception.
Cette manière de réfléchir et d’innover s’appuie principalement sur des retours d’utilisateurs.
Dans les années 90, le Design Thinking se structure et est utilisé sur des problématiques d’entreprise grâce au travail de l’agence IDEO qui formalise la méthode et s’en sert pour repenser et concevoir les caddies de supermarché.
Plusieurs écoles ouvrent également pour populariser cette pratique et la première souris d’Apple est imaginée grâce au Design Thinking !
Ces études de cas contribuent à populariser cette pratique et permettent de démocratiser le Design Thinking dans les grands groupes en France.
Quels sont les objectifs et les avantages de cette méthode innovante ?
Le premier objectif du Design Thinking est de débloquer l’innovation d’une organisation en faisant travailler ensemble des collaborateurs exerçant des métiers très différents.
Ainsi, un chargé du marketing, un designer, un auditeur, un comptable et un directeur des ressources humaines peuvent par exemple travailler sur le même projet et allier leurs compétences pour trouver une solution à un problème.
On parle de co-conception et d’intelligence collective.
Le second objectif du Design Thinking est de donner vie rapidement à des projets, notamment numériques, répondant à des besoins ; et ainsi de pouvoir tester et lancer des produits et services en un temps record.
En effet, dans un atelier de Design Thinking, on tente de résoudre une problématique en se basant sur l’expérience client et l’analyse des points de douleurs.
On se retrouve donc avec des idées résolvant de vrais problèmes que l’on conceptualise ensuite en prototypes en 1 ou 2 journées de travail maximum.
Le troisième objectif est de développer la cohésion en entreprise en faisant travailler les collaborateurs ensemble.
En effet, le Design Thinking permet de créer des liens très importants entre les différents pôles d’une entreprise.
Il offre la possibilité de travailler de manière transversale, responsabilise les équipes et valorise leur travail.
En outre, le Design Thinking permet de travailler dans une logique de co-création, en dialogue constant avec des personnes n’ayant pas les mêmes expertises, les mêmes habitudes de travail ni les mêmes manières de travailler.
Quelles sont les étapes d’un atelier de Design Thinking ?
Plusieurs méthodes existent en Design Thinking, toutes inspirées des mêmes références que sont les travaux de l’université de Stanford et de Tim Brown de l’agence IDEO.
Une approche consiste à décomposer le travail en 5 grandes étapes :
- Immersion : dans cette étape, nous identifions les points de douleur d’une problématique spécifique dans le but de ne pas résoudre un “faux problème”.
- Ideation : nous recherchons ensuite des dizaines d’idées pour résoudre le problème de l’atelier grâce à des outils imaginés par nos équipes.
- Decide : lors de cette étape, il faut choisir la solution qui sera prototypée en fonction des contraintes de temps, des faisabilités techniques ou bien encore budgétaires de l’entreprise.
- Prototype : c’est à ce moment que nous rendons la solution tangible en prototype. Il peut s’agir d’une application, d’un site internet, d’un produit physique, etc.
- Test : un test est réalisé auprès des utilisateurs ou clients cible pour pouvoir itérer rapidement.
Quels exemples d’applications du Design Thinking dans la mise en œuvre de projets numériques ?
La majorité des projets numériques peuvent être conçus grâce à la méthodologie Design Thinking.
- La conception d’applications mobiles : pour connaître par exemple la fonctionnalité clé qui résoudra les problèmes d’une cible en particulier (et ainsi éviter de développer des dizaines de fonctionnalités qui n’auront aucune utilité).
- Le cadrage en amont d’un projet de start-up dont le business modèle s’appuie sur une app.
- La refonte ou la création d’un site internet pour faire collaborer une équipe entière et pluridisciplinaire sur ce sujet et être aligné sur les messages à faire passer en ligne.
Article co écrit avec Melissa Aldana, fondatrice de Klap, Agence de Design Thinking.
Pour aller plus loin :
Vous souhaitez réagir ou en savoir plus ?
On vous offre un café et, en bonus, la check-list de votre cahier des charges, pour ne rien oublier.
Vous êtes partant(e) ?