Le terme d’E-santé recouvre un ensemble d’innovations s’appuyant sur les nouvelles technologies et répondant à des usages en rapport à la santé.
Comme le soulignait déjà en 2016 le rapport Pipame – E-santé*, ces technologies peuvent contribuer efficacement au « parcours santé » sur les cinq activités que sont :
- le renforcement de la prévention et de la médecine prédictive ;
- le développement du « bien vivre » et du maintien en bonne santé ;
- l’accès pour tous à des soins de qualité ;
- l’accompagnement des patients ;
- et l’information des patients et praticiens permettant une plus grande autonomie des uns et une meilleure proactivité des autres.
Plus récemment, le Conseil national de l’Ordre des médecins, recommandait de considérer l’E-santé « comme un ensemble de moyens permettant d’améliorer l’accès aux soins, la qualité des prises en charge, l’autonomie des patients. »
On voit donc bien dans ces deux définitions que l’e-santé donne l’opportunité au système de santé français qui s’est « bâti autour du soin », de s’étendre à d’autres activités liées à la prévention et à l’accompagnement des patients.
Mais lorsqu’on parle d’e-santé, de quoi parle-t-on réellement ?
Quelle est l’importance des dispositifs connectés dans son développement ?
Nous vous proposons ici, un rapide tout d’horizon de ce que couvre le terme d’e-santé, de son lien avec la santé connectée, de ses promesses et enfin, des freins qui en conditionnent la mise en œuvre.
Promesses de la santé connectée et freins à son déploiement
On voit donc dans les quelques exemples précédents qu’e-santé et santé connectée sont intimement liées.
Les projets et mises en œuvre originaux de la santé connectée fleurissent et ses promesses sont nombreuses.
La commission européenne en énumère 3 principales pour les patients :
- prévention accrue et meilleure qualité de vie ;
- systèmes de santé plus efficients et plus durables ;
- patients plus responsables.
Pour les professionnels de santé, la consultation en temps-réel d’immenses bases de données au travers des nouvelles technologies constitue une aide précieuse dans le cadre de l’exercice médical. La téléexpertise qui permet de recueillir rapidement l’avis d’un confrère expert ou encore la télésurveillance de malades chroniques apportent de réels bénéfices au praticien comme au patient.
Cependant, à l’exception de l’accompagnement et du traitement de certaines maladies chroniques (notamment le diabète), le marché de la santé connectée est encore émergent, et cela, pour plusieurs raisons**** : notamment,
- la faible visibilité des objets connectés de santé auprès des patients ;
- la faible recommandation de ces objets par les médecins et leur distribution limitée dans les pharmacies ;
- le manque de labellisation et le non-remboursement par l’Assurance maladie et les complémentaires santé ;
- le manque de confiance dans la protection des données personnelles et dans la confidentialité des données de santé ;
- le manque de confiance dans la fiabilité des objets connectés (à des fins de diagnostic médical) ;
- le défaut de validation clinique.
Si les freins sont réels, on l’a vu, le projet de loi « Ma Santé 2022 » dont l’enjeu clé est le numérique, devrait permettre à ce marché émergent de décoller en fournissant le cadre réglementaire nécessaire à l’instauration de la confiance.
En facilitant les échanges au sein de l’écosystème du numérique en santé (institutionnels, recherche, industriels) mais aussi avec les professionnels de santé et les patients, ce projet de loi permettra de faire en sorte que les cadres de référence s’adaptent à l’innovation.
Sources :
- *Pipame – E-santé : Faire émerger l’offre française en répondant aux besoins présents et futurs des acteurs de santé
- **Health apps market update, Reseach2Guidance
- ***Emmanuel Gadenne, Guide pratique du Quantified Self
+d’infos :
- En savoir plus à propos de notre savoir-faire en matière d’accompagnement de la transformation digitale des acteurs de la santé
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